Le fichage Guéant des Français
[Lu sur LePost.fr]
Et si le fichier des "gens honnêtes", associé à la future carte d'identité biométrique, était un jour utilisé pour trier les gens en fonction de leurs origines, nationalités, religions, couleurs de peau, état de santé ? Et si l'on y associait un jour des fonctions de géolocalisation, et de reconnaissance biométrique à distance, afin d'interdire à certaines catégories de la population l'accès à des "zones réservées" ? Un scénario de politique-fiction qui fait froid, très froid dans le dos.
Et si le fichier des "gens honnêtes", associé à la future carte d'identité biométrique, était un jour utilisé pour trier les gens en fonction de leurs origines, nationalités, religions, couleurs de peau, état de santé ? Et si l'on y associait un jour des fonctions de géolocalisation, et de reconnaissance biométrique à distance, afin d'interdire à certaines catégories de la population l'accès à des "zones réservées" ? Un scénario de politique-fiction qui fait froid, très froid dans le dos.
David a toujours eu une carte d'identité biométrique. Trop jeune pour avoir connu "'avant", quand on pouvait circuler sans. Son grand-père, Simon, lui a raconté comment elles sont arrivées. A l'époque, dans les années 2010, celles de " la Grande Dépression Economique", Simon était flic. Il travaillait au cabinet du Ministre de l'Intérieur, un certain Claude Guéant. Un maniaque de la sécurité et du contrôle social.
[...]
C'était une époque trouble, où les gens avaient beaucoup de liberté, beaucoup plus qu'aujourd'hui, mais il y avait aussi beaucoup d'insécurité ! Il se passait des choses terribles, on pouvait se faire agresser, voler, cambrioler, escroquer, violer et même assassiner ! Toutes choses inconcevables de nos jours. Le Président du moment s'appelait Nicolas Sarkozy. Il avait confié à Claude Guéant la mission d'éradiquer l'insécurité. En 2011, il fut décidé d'instituer la carte d'identité biométrique et de créer une base de données appelée Titres Electroniques Sécurisée (T.E.S). La France était le premier pays à décider de ficher ainsi l'ensemble de sa population. Officiellement, il s'agissait de lutter contre l'usurpation d'identité qui constituait un vrai calvaire pour les victimes (14.000 personnes par an selon l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale.).