C'est France Télécom qui a levé le voile le premier. Selon l'opérateur historique, l'arrivée de Free Mobile aurait coïncidé avec la perte de plus de 200.000 abonnés. Près d'1,038 million de clients auraient migré vers la concurrence entre 1er janvier et le 15 février, un mouvement contrebalancé par l'arrivée de 837 000 nouveaux clients. L'information a été diffusée en marge de la publication des résultats annuels du groupe, qui accuse en 2011 une baisse de son bénéfice (-20%) et de son chiffre d'affaire (-1,6%).

Les autres opérateurs s'abstiennent encore de chiffrer l'impact de Free Mobile sur leur clientèle. Auditionné hier à l'Assemblée nationale, le patron de SFR a indiqué qu'il était "trop tôt" pour le mesurer. Franck Esser en a également profité pour mettre en cause le modèle de son nouveau concurrent, qu'il estime incapable de supporter des investissements réseaux. Il en a également appelé à l'Arcep pour faire la lumière sur la réalité de la couverture réseau de Free Mobile, et sur les conditions de l'accord d'itinérance signé entre Orange et Free.